Chap. 5: “New York and the Cotton Club”

Chapitre 5
NEW YORK AND THE COTTON CLUB

 

Plus long chapitre de son autobiographie, « New York and The Cotton Club » présente les débuts de Cab et sa réussite fulgurante qui fit de lui un des jazzmen les plus écoutés du moment.
En toute modestie – une fois de plus – Cab explique que les Alabamians avaient la chance avec eux, tout d’abord parce qu’ils étaient un bon orchestre, mais surtout parce que lui était à sa tête, lui donnant une présence particulière grâce à la manière dont il le conduisait sur scène. Rien que ça ! Pour autant, les Alabamians ressemblaient peu ou prou aux orchestres blancs de Chicago, ceux de Benny Meroff ou de Paul Ash.

A l'égal des Stones et de Bette Midler !
Cab fait ici une petite assertion sur le succès de son orchestre, comparable à celui des Rolling Stones, Stevie Wonder, Marvin Gaye, Eric Clapton ou Bette Midler (nous sommes en 1976 !). Il reconnaît néanmoins que si son orchestre était comparable dans les années 30 à ceux d’Ellington, Hines, Basie, Lunceford ou Henderson, il accorde la supériorité musicale aux deux derniers cités.

Néanmoins, sur le chemin en voiture vers New York où ils avaient une date retenue en novembre au prestigieux Savoy Ballroom, apparut un problème précis : autant les Alabamians constituaient un bon orchestre pour Chicago, autant le public new-yorkais avait des exigences bien supérieures, habitué qu’il était à écouter notamment Ellington. Dixieland, chansonnettes à la mode, tout ça c’était bien peu de choses comparé au « vrai jazz » à la mode à New York.

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L'orchestre des Alabamians

Partis de Chicago en mai 1929, Cab et les Alabamians rejoignirent Mendota et Springfield (Illinois) avant de faire une halte de deux mois à Kansas City. En septembre, il reprirent la route pour Toledo (Kansas) avant de faire des "one night stands" un peu partout dans l'Ohio. Dernière étape avant New York, Pittsburgh en Pennsylvanie. Enfin, début novembre, c'est l'arrivée à Harlem...


Fletcher HENDERSON qui loua une chambre à Cab Calloway
Fletcher Henderson,
tenancier d'une maison de pension pour jazzmen

 
Un premier logement à New York chez les Henderson
 
Naturellement, la découverte de New York fut un choc car pour tout le monde, c’était une première. Tout d’abord parce que c’était aussi la première fois qu’ils voyaient autant de Noirs à la fois. Certains des musiciens avaient trouvé une chambre à louer ou dans leur famille ; Cab et sa femme Betty se rendirent 139e rue sur la 7e avenue, chez Fletcher HENDERSON. Dans l’un des plus beaux quartiers de Harlem, les Henderson, mari et femme, tenaient une pension pour musiciens noirs de passage à New York (voir notre note à ce sujet) dans une belle maison bourgeoise de trois étages, agréablement meublée. Lee Henderson, la femme de Fletcher (également trompettiste), préparait le dîner et ensuite chacun des musiciens partait jouer. Fletcher Henderson était déjà très célèbre à cette époque, jouant au fameux Roseland, son style de musique propre, si proche de ce qu’allait être le « swing » quelques années plus tard. Il faut dire que son orchestre comprenait quelques pointures en devenir : Coleman Hawkins, Buster Bailey, Benny Carter, Elmer Chambers, entre autres. Cab alla l’écouter puis se fit également les oreilles avec Louis ARMSTRONG qui jouait au Connies’Inn dans la revue Hot Chocolates.



Un orchestre ringard, rapidement éjecté du Savoy Ballroom !
 
Il fallut se rendre à l’évidence : les Alabamians étaient hors du coup, ringards, ploucs. Malgré les invectives de Cab, ils ne voulaient rien changer. Aussi, lorsqu’ils firent leur première soirée au Savoy Ballroom, les choses tournèrent rapidement au vinaigre (et pas seulement parce que le fameux « Jeudi noir » d’octobre 1929 avait eu lieu quelques jours plus tôt). Les soirées au Savoy Ballroom s’organisaient toujours par sets de vingt minutes alternant deux orchestres (ce pouvaient être King OLIVER contre Chick WEBB !). Les Alabamians se retrouvèrent face à l’orchestre de Cecil Scott, saxophoniste et surtout vieil habitué du Savoy. Enchaînant solos flamboyants et entraînants unissons, l’orchestre de Scott cassa la baraque et la piste de danse était comble ! Quand ce fut le tour des Alabamians d’entrer sur scène dans leur beau tuxedo noir, Cab les rejoignit tout de blanc vêtu, mais raide comme son bâton de chef ! Ils entamèrent leur premier morceau et la piste de danse se vida aussitôt… Leur musique (sans doute « Come Up And See Me Sometime » ou « Are You Home, Josephine ») ne cadrait pas du tout avec l’ambiance locale. Ils furent virés le soir même, alors qu’ils étaient engagés pour deux semaines !


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Quelques années plus tard,
le SAVOY accueillera Cab Calloway en vedette.
 

Alabamians contre Missourians, qui gagne ? Cab !
 
Charlie BUCHANAN, le patron du Savoy se retrouvait coincé lui aussi. Pour leur ultime soirée, il organisa une bataille d’orchestres entre les Alabamians et l’orchestre-maison : les Missourians. C’était à la foule de décider du vainqueur par ses applaudissements. Les Missourians remportèrent la soirée haut la main. Mais lorsqu’il s’agît d’élire le meilleur chef d’orchestre, Cab Calloway fut désigné : la foule avait largement apprécié son style scénique, ses coups de gueule et sa manière de courir et danser dans tous les sens.

Les Alabamians quittèrent New York, laissant Cab seul et sans travail. Il s’en voulait d’avoir fait tant de compromis avec eux ; une leçon qu’il garda en tête toute sa vie, notamment à l’époque de la comédie musicale Pajama Game sur Broadway en 1973, de laquelle il partit et n’y revint qu’après que les changements qu’il avait demandés furent mis en place. Même chose à l’occasion d’un revival du Cotton Club pour la télévision en 1975 auquel il refusa de participer alors qu’il était en coulisses.


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Ain't Misbehavin
allait devenir un des premiers succès de Cab Calloway
(qu'il n'enregistra malheureusement jamais)


Un rôle dans Hot Chocolates offert par Louis Armstrong en personne !
 
Fletcher Henderson devait être d’une grande patience, puisqu’il écouta Cab le supplier pour l’autoriser à chanter quelques blues avec lui au Roseland. Rien n’y fit. Deux semaines plus tard, Cab alla voir Louis Armstrong pour lui demander s’il pouvait chanter pour chauffer la salle du Connie’s Inn en attendant que Louis arrive du Hudson Theatre de Manhattan où il jouait également chaque soir. En effet, la revue Hot Chocolates rencontrait un tel succès que ses producteurs l’avaient montée simultanément à Harlem et sur Broadway !
Louis lui offrit bien mieux : un rôle ! Il s’agissait de remplacer le jeune premier Paul Bass. Et, sur un livret composé par Fats WALLER, le jeune Cab allait entonner – presque créer – les tubes : Ain’t Misbehavin’, Sweet Savannah Sue, Goddess of Rain, Rhythm Man.
D’un seul coup, Cab gagnait 100 $ par semaine et avait son nom sur les affiches de Broadway et de Harlem !


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Cab et Benny allaient vite devenir inséparables !
 

Rencontre avec la doublure piano de Fats Waller : Benny Payne !

Si Fats Waller était le pianiste de la revue, il était déjà un gros amateur de gin… et pour les nombreux soirs où il était dans l’incapacité de jouer, on avait pris soin de recruter un pianiste de remplacement : Benny PAYNE – celui qui allait devenir le musicien le plus fidèle de Cab.

Un mois après l’arrivée de Cab dans la revue, Hot Chocolates partit en tournée sur la côte Est : Philapelphie, Boston…
Hot Chocolates était un des plus gros succès des années 20. Il avait tout pour réussir : outre des compositions de Fats Waller, Louis Armstrong en vedette, il y avait de superbes chorus girls, les comiques Eddie Green et Johnny Hudgins, les chanteuses Edith Wilson, Margaret Simms ainsi que Jazz Lips Richardson. Dans l’orchestre, Zutty Singleton à la batterie, Bubber Miley à la trompette étaient conduits par Rusell Wooding.  Mais la tournée se fit sans la plupart des vedettes, épuisées par une année de doubles représentations quotidiennes plus quelques autres soirées dans les clubs avant ou après…
C’est donc sans Fats ni Louis que Cab se retrouva sur les routes. Il se lia d’amitié avec Benny Payne avec lequel il partageait sa chambre. Cab lui promit qu’« un jour, il serait son pianiste dans son propre orchestre… » (Il le fut quelques mois plus tard en mars 1931 et ce, jusqu’en 1948 !).
La revue resta plusieurs semaines à Boston. Aussi, chaque soir après les représentations, Cab et Benny allaient chanter et jouer dans les clubs locaux.


Moe GALE, premier agent de Cab Calloway
Moe GALE, premier agent de Cab
 

"Et si vous preniez la tête des Missourians ?"
 
C’est à ce moment-là que Charlie Buchanan, le propriétaire du Savoy Ballroom vint de New York lui proposer de prendre la tête des Missourians. Tout d’abord, Cab refusa puis apprit que le revue allait se terminer dans peu de temps. Il accepta donc l’offre de Buchanan. En rentrant à New York, Cab signa un contrat avec son premier agent, Moe GALE. Le contrat en question lui promettait une rentrée d’argent hebdomadaire fixe de 100 $ pour 10 ans. Cab était évidemment roulé dans la farine par le vieux brisecard (en moins d’un an, Cab allait valoir facilement 500 $ par semaine !).


The Missourians, avant Cab Calloway

Les Missourians étaient comme les Alabamians un orchestre corporatiste. Originaires de Kansas City, ils avaient largement été influencés par le pianiste Bennie MOTEN et son orchestre (qui devint en 1935 le Count BASIE orchestra à la mort de Moten). A l’époque où ils étaient l’orchestre-maison du Savoy Ballroom, les Missourians se composaient de :
  • William Blue (clarinette, alto sax)
  • Andrew Brown (clarinette, sax ténor)
  • George Scott (clarinette alto sax)
  • De Priest Wheeler (trombone)
  • R.Q. Dickerson (trompette)
  • Lammar Wright (trompette)
  • Jimmy Smith (tuba)
  • Earres Prince (piano)
  • Leroy Maxey (batterie)
  • Morris White (guitare, violon)
  • Lockwood Lewis (vocal, leader)


The Plantation Club : un concurrent malheureux du Cotton Club...

C’est donc en mars 1930 que Cab en prend la tête des Missourians. Avant d’aller au Savoy Ballroom, ils étaient censés jouer au tout nouveau club de Harlem, The Plantation Club, sur Lenox Avenue à l’angle de la 126e rue. The Plantation Club qui allait ouvrir avait été créé pour faire la concurrence au fameux Cotton Club de Harlem. Sur le même principe, The Plantation Club pouvait accueillir 500 personnes dans un décor « typique » du Sud, fait de cabanes et d’esclaves en peintures.

L’après-midi de soir de l’ouverture, les Missourians firent une ultime répétition. Cab et sa femme Betty allèrent dîner chez les Henderson. En se rendant en voiture au Plantation Club, Cab constata un gros attroupement aux alentours de la 126e rue… Le Plantation Club avait été intégralement saccagé : fenêtre brisées, chaises et tables hachées, miroirs en miettes, etc. Naturellement, il s’agissait d’une guerre des gangs entre deux propriétaires de clubs concurrents : Owney Madden, le caïd de la mafia new-yorkaise en était l’instigateur. Naturellement, deux semaines plus tard, son bras droit fut retrouvé assassiné dans l’ascenseur de son immeuble.

Pour calmer les choses, l’agent de Cab, Moe Gale et Charlie Buchanan décidèrent de reporter sine die les soirées des Missourians au Savoy Ballroom en leur préférant des plus petits clubs sur Lower East Side dans Manhattan. Durant un mois, l’orchestre se refit la main et Cab le moral. Il y appréciait de plus en plus ses fonctions de leader. Cab s’accrocha pourtant avec quelques-uns des membres des Missourians, ensemble pour certains depuis plus de 10 ans. Le jeune blanc-bec voulait leur faire écouter ce qui faisait de plus à la mode à New York pour que leur propre son s’en rapproche. Conjugué avec les problèmes d’argent de Cab (qui était le seul alors du couple à gagner sa vie), le moral avait tout de même du mal à redécoller.


Au Crazy Cat et déjà à la radio !
 
Deux mois plus tard, c’est-à-dire en juin 1930, Moe Gale obtint un engagement des Missourians dans un club appelé Crazy Cat, situé au coin de la 48e rue et de Broadway. Même s’il n’était pas très grand, le club attirait une belle clientèle de blancs, musiciens et artistes se rendaient après les spectacles. Enfin, chaque soir à 23 heures, le spectacle était retransmis en direct à la radio de New York. Le succès fut fulgurant en moins d’une semaine. Une fois encore, Cab reconnaît que cela fut grâce à lui… en toute modestie ! Au répertoire des Missourians : Struttin’ With Some Barbecue, Carolina Shout, Muskrat Ramble, etc. Déjà Cab employait le principe de l’appel-réponse avec l’orchestre puis le public.

Deux semaines seulement après avoir commencé au Crazy Kat, quatre types vinrent les voir après leur dernier show du soir. Du genre que l’on ne contrarie pas. « Qui est ton agent ? » « Moe Gale » répondit Cab. « Tu ferais bien de le prévenir qu’on vous veut au Cotton Club. » « C’est une plaisanterie ? Duke est au Cotton Club. » finassa Cab. « Il part faire un film et une tournée. Il faut un remplaçant. Rendez-vous demain après-midi pour une répétition sur place. » Toujours en règle, Cab crut bon d’ajouter : « Mais je ne peux pas partir : moi et l’orchestre sommes sous contrat. Vous devez avertir Moe Gale, c’est lui qui décide… » Mais Moe Gale ne décidait plus de rien, comme il le lui prouva quelques minutes plus tard lorsqu’il apparut dans la loge de Cab : « Je crois que demain, tu ferais bien d’être à l’heure au Cotton Club, Cab… » Les types du Cotton Club s’arrangèrent du contrat inique que Moe Gale avait fait signer à Cab, l’augmentant immédiatement à 200 $ par semaine. Dès le printemps 1931, Cab se séparera définitivement de son premier agent Moe Gale. Quoi qu’il en soit, lorsque Cab prévint les Missourians et sa femme, ce fut la grande fête chez les Henderson !


Duke Ellington et son orchestre au Cotton Club
Duke Ellington, entouré de son orchestre au Cotton Club en 1929.

Rencontre avec Duke Ellington et la jet set du Cotton Club

Le lendemain, Cab et les Missourians se rendirent donc au Cotton Club. Cab y était déjà venu plusieurs fois admirer Duke, Aida Ward, les jolies chorus girls et les Step Brothers. Aux yeux de Cab – et de tous ses contemporains ! – rien n’égalait la revue du Cotton Club.
Cab fait une description détaillée du décor et de l’ambiance du Cotton Club qui a été citée de nombreuses fois : univers façon Sud des Etats-Unis, serveurs en smoking, nappes à carreaux rouges et blancs, costumes élaborés, décors fastueux… tout avait été recréé de manière à ce que le public de Blancs (seuls autorisés) ait l’impression d’être distrait par des esclaves.  Quant aux filles de la revue, elles étaient très, mais alors très court vêtues.

Chaque dimanche, les célébrités venaient se montrer au Cotton Club. Deux revues différentes faisaient la saison : une en avril et une autre en septembre. Entre les deux, un mois de répétitions.
« Naturellement », le public noir n’était pas admis, à de rares exceptions car telle était la règle du Cotton Club. Cab reconnaît que bien des Noirs qui revendiquaient haut leurs droits jouèrent tout de même ici, tout simplement parce que la paye était bonne. Sans condamner cette règle, Cab admet que c’était ainsi, parce que l’époque le voulait et que de nos jours (en 1976), cela ne se reproduirait pas. Il pense également que le jazz n’aurait pas survécu si les musiciens n’avaient pas vécu cela.

Lorsqu’ils se présentèrent au Cotton Club, il y avait quelques-uns des gars de la veille, Duke Ellington et Dan Healy, le metteur en scène. Duke l’accueillit très cordialement, lui confiant qu’il devrait faire comme lui : faire passer son orchestre de 10 musiciens à 16 musiciens. Si tout se passait bien pendant l’absence de Duke (parti à Hollywood pour sa première apparition cinématographique dans le film d’Amos et Andy, « Check and Double Check » et enchaîner avec une tournée), les Missourians et Cab deviendraient ses remplaçants l’été suivant.

De huit ans son aîné, Duke Ellington impressionnait beaucoup Cab Calloway par sa prestance et son calme souriant. Le succès avait été comme pour Cab assez rapide, notamment depuis sa présence au Cotton Club duquel étaient retransmis régulièrement ses shows sur les ondes radios. Et au moment où Cab remplaçait Duke, il s’agissait de la première revue écrite par le tandem de choc : Ted KOEHLER et Harold ARLEN. Tous deux venaient de créer Brown Sugar – Sweet But Unrefined qui collait plus à la mode jazzy-sexy branché que ne le faisaient les rengaines un peu ringardes de Jimmy McHugh et Dorothy Fields.
Cab se mit vite au diapason-maison : travail et répétitions permanents entre les spectacles, de manière à être toujours plus au point.


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Un témoignage de première main : Harry Sobol

Pour mieux décrire cette ambiance, Cab fait appel au témoignage d’Harry SOBOL, l’homme des relations extérieures du Cotton Club. Pour cette note, nous n’en retiendrons que les passages concernant directement Cab Calloway.
« … Quand le Cotton Club lança sa nouvelle revue, l’heure n’était pas à la fête : la bourse s’effondrait et plus rien ne se vendait. (…) Il y avait six chansons dans cette revue ; deux devinrent des classiques : Between The Devil And The Deep Blue Sea et Kickin’ The Gong Around. Le jeune Cab Calloway éblouit le public. Dans une splendide tenue de soirée de soie blanche, ses cheveux noirs tournoyant sur son front, il mit le feu à la baraque d’une manière inédite encore à New York. A la fin du spectacle, même le placide Earl Carroll se leva et applaudit. Ce fut grâce aux efforts de Bing Crosby (présent ce soir-là) que Cab fut engagé par la Paramount comme co-star deux semaines plus tard et fut sous contrat avec Lucky Strike pour un show radio diffusé au niveau national. C’était le premier Noir à briser ainsi la barrière de couleur des networks. (…) En 1936, le bâtiment fut détruit et le Cotton Club s’installa dans l’ancien Palais Royale sur la 48e rue et Broadway. Le soir de la réouverture, il y avait à l’affiche Bill Bojangles Robinson, Cab Calloway et douze numéros (…). Il y eut une telle demande de réservations que trois jours avant la représentation, on coupa le téléphone et on plaça des annonces dans les journaux. »

Cab Calloway, Of Minnie The Moocher And Me
Dans le prochain chapitre,
THE COTTON CLUB AND THE WORLD,

nous aborderons la vie trépidante dans le club mythique de Harlem.

 

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